À l’heure où de nombreux documents d’urbanisme voient le jour, élus et acteurs locaux doivent être écoutés pour élaborer conjointement des stratégies d’aménagement des territoires visant à mieux prendre en compte les enjeux environnementaux à l’échelle de la planification urbaine.
Plutôt que de voir l’eau comme une contrainte, il convient de la prendre en compte dès le début de la réflexion afin de l’intégrer dans les documents de planification urbaine puis au stade des projets d’urbanisation pour en faire un atout.
De nouveaux temps d’échange sont à inventer pour dialoguer entre les différentes parties prenantes et mieux comprendre les intérêts des uns et des autres. Le temps est venu de réfléchir ensemble pour mettre en cohérence les différentes politiques publiques et mettre en évidence l’intérêt général et transversal de la démarche de planification.
Près de 140 personnes venant de toute la Bretagne, représentants de communes, intercommunalités, commissions locales de l’eau, SCoT, agences d’urbanisme, bureaux d’études, associations, universités, services de l’état, syndicats des eaux, ont participé au colloque dont plus de 30 élus locaux.
Introduction de la journée
Introduction : Paul Divanac’h (Président de l’APPCB), Delphine Alexandre (Vice-Présidente santé, eau et biodiversité à la région Bretagne)
Table-ronde 1 : L’eau dans la planification territoriale
Depuis les lois Grenelle jusqu’à la loi Climat et Résilience, le code de l’urbanisme a connu une succession d’évolutions facilitant l’intégration d’une dimension environnementale dans les documents d’urbanisme. Ce cadre réglementaire renouvelé favorise une traduction opérationnelle des dispositions du SDAGE et des SAGE au sein des SCoT et des PLU(I). Dans ce contexte, comment favoriser l’interconnaissance entre les différents pans des politiques publiques et s’engager vers une meilleure prise en compte de l’eau lors de l’élaboration des documents d’urbanisme (SCoT, PLU(i)) ?
Table-ronde 2 : Aménagement, quand l’eau s’impose à la ville et à la campagne
La gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP) est porteuse de liens positifs et vertueux entre les projets d’urbanisme et l’environnement (réutilisation, infiltration, qualité paysagère et « nature en ville », îlots de fraîcheur, etc.). Cette gestion redonne à l’eau de pluie sa vocation de ressource, et peut améliorer la qualité de vie des habitants. Si le savoir-faire en matière de GIEP existe, la concertation entre les acteurs ainsi que des visites partagées de sites sont de nature à améliorer la qualité des projets. L’organisation des compétences doit être pensée dans ce but, notamment en transversalité entre les services et entre les disciplines vis-à-vis des enjeux sociaux et environnementaux.
Table-ronde 3 : La capacité d’accueil de nos territoires remise en question
L’attractivité de notre région favorise l’arrivée croissante d’habitants et de touristes, elle est source de dynamisme local et à l’inverse de ruptures environnementale, sociale ou économique. De plus, il y a un impératif à coordonner et planifier dans le temps les travaux nécessaires sur le(s) système(s) d’assainissement (station et réseaux de collecte) avec les prévisions d’ouverture à l’urbanisation. Adopter un projet de territoire équilibré, tenant compte de la gestion qualitative et quantitative, est dès lors un enjeu de développement et la question de la capacité d’accueil est au centre de cette problématique.
Regards sur la journée et mise en perspectives avec les actualités
Paul Divanac’h (Président de l’APPCB), et Thierry Burlot (Président du comité de bassin Loire-Bretagne).
Programme de la journée
Les Actes du Colloque